Orkhestra International

CHARLIE HUNTER, guitare à 8 cordes / BOBBY PREVITE, batterie, électronics / DJ LOGIC, platines

Le concept du trio est le même que celui de THIRD PERSON (TOM CORA et SAM BENNETT) autrefois : deux permanents accueillent un invité, à chaque fois différent. Mais GROUNDTRUTHER c’est aussi, ironiquement, ce travail de relevé de terrain que pratiquent les deux musiciens-arpenteurs face au développement des technologies modernes. HUNTER utilise un instrument à huit cordes lui permettant de jouer simultanément les parties de guitare et les lignes de basse. Deuxième volet de la trilogie qui débuta en 2004 avec Latitude (avec GREG OSBY), Longitude accueille cette fois DJ LOGIC. Il distille un jazz-funk aux epérimentations soniques les plus déjantées, qui pétille et explose aux quatre coins du cortex ! Recommandé.

CHARLIE HUNTER, guitare à 8 cordes / BOBBY PREVITE, batterie, électronics / GREG OSBY, saxophone alto

Le concept est clair : PREVITE et HUNTER, permanents de l’affaire, accueillent un invité, à chaque fois différent. La trilogie se poursuivra avec Longitude (DJ LOGIC) et Altitude (JOHN MEDESKI), mais c’est sur ce premier volet, sorti en 2004, que le duo invita GREG OSBY. CHARLIE HUNTER joue d’un instrument hybride avec trois cordes de basse, cinq de guitares et des frettes en éventail lui permettant de jouer lignes de basse et lignes mélodiques simultanément. Recommandé.

MARY HALVORSON, guitare, chant / JESSICA PAVONE, alto, chant

Depuis la sortie du disque Dragon's Head en 2008, les critiques nord-américains s'accordent à décerner à MARY HALVORSON (acolyte de TIM BERNE, ANTHONY BRAXTON ou JOHN TCHICAI) les palmes de la guitariste jazz la plus inventive du début du millénaire. Le duo qui l'associe depuis 2002 à JESSICA PAVONE (autre side-woman de BRAXTON) et dont voici, suite à Prairies, On And Off et Thin Air, le 4e opus met à contribution les talents variés des deux complices (sortes de THELMA et LOUISE du jazz en chambre), amies dans la vie au point de partager le fil d'une même pensée, l'une d'elles finissant spontanément la phrase de l'autre, ce qui se vérifie couramment lors de leurs échanges musicaux. Aventureuses ballades pleines de fragilité contenue et de cordes (vocales aussi) entrelacées.

Empruntant son titre à celui d’un ghetto noir de Floride au début du XXe siècle, le nouvel opus du chanteur soul surprendra avant tout par son classicisme : dix chansons où la voix de baryton de CARL HANCOCK RUX s’infiltre avec douceur et s’élève à des altitudes avoisinant celles atteintes par MARVIN GAYE, GIL SCOTT-HERON ou TERRY CALLIER. A noter : Lies, splendide joyau co-ciselé avec VERNON REID, une collaboration avec DJ DAVID HOLMES (compositeur de la musique du film Ocean’s Eleven) et une reprise d’un protest-blues de BILL WITHERS de 75, dénoncant la guerre au Vietnam. Mais Good Bread Alley nous ravit aussi par une production parfaite où rien n’a été laissé au hasard. CARL HANCOCK RUX est en effet passé maître dans l'art de diviser ses morceaux en tranches d'atmosphères différentes (à la façon du What's Going On de MARVIN GAYE). Au centre d’arrangements raffinés qu’il crée en étageant nappes de cordes, arpèges ou accords plaqués du piano au dessus de la cellule basse-batterie rythm n’blues, se love une voix puissante et chaleureuse agissant à la manière d’un baume. On ne peut à son écoute qu’être apaisé et conquis.

Enregistré en concert à Chicago en 1978, Talkin’ Blues donne l’occasion de redécouvrir la haute qualité des prestations du KING (disparu en 1993). Accompagné par un excellent orchestre, le bluesman égrene ses éternels succès comme Blues at Sunrise, The Very Thought of You ou cette magnifique version de Born Under a Bad Sign (immortalisé par CREAM en 1967) qui ouvre l’album.