Orkhestra International

Les archives de quatre concerts composent ce répertoire musclé : au Fillmore East de New York en 1971, au Forum d’Hollywood en 1972, au Purple Carriage de St Charles en 1974 et enfin au Double Door de Chicago en 1978. Sur tous ces concerts le roi KING avait adopté la Gibson Flying V (le même modèle qu’HENDRIX au festival de Wight en 69), qu’il baptisa du doux nom de LUCY ! Le jeu incandescent d’ALBERT KING influença une tripotée de guitaristes parmi lesquels MICK TAYLOR, ERIC CLAPTON ou JOE WALSH.

FREDDY KING, guitare, chant / ED LIVELY, guitare / ALVIN HEMPHILL, orgue / LOUIS STEPHENS, piano / BENNY TURNER, basse / CALEB HEMPHREY, batterie

Classé 15^e des meilleurs guitaristes de tous les temps par le magazine Rolling Stone, FREDDY KING (1934-1976) fut avec ALBERT et B.B., l’un des trois « kings » de la guitare blues. Testamentaire puisqu’il fut enregistré à Hambourg deux mois avant son décès, ce live Going Down At Onkel Po's ferait figure de compilation idéale d’un maître au phrasé souple et funky qui influença (entre beaucoup d’autres) ERIC CLAPTON, PETER GREEN et STEVIE RAY VAUGHAN. On n’aura aucun mal à l’admettre aujourd’hui : en 21 morceaux et 150 minutes, le show de FREDDY KING du 19 octobre 1976 avait été non seulement torride mais juste essentiel !

ARTHUR LEE, chant, guitare, harmonica / MIKE RANDLE, RUSTY SQUEEZEBOX ou GARY ROWLES, guitares / DAVE CHAPPLE ou FRANK FAYER, basse / DAVID DADDY-O GREEN ou GEORGE SURANOVITCH, batterie / THE STOCKHOLM STRINGS & HORNS

Le disque Forever Changes fut, dans les années 80, redécouvert via une reprise des DAMNED. Depuis, ce chef d’œuvre du rock psychédélique n'aura comme rarement fait autant l’unanimité. Enregistré lors d’un énième revival du groupe au festival de Glastonbury le 28 juin 2003, avec en bonus sur la face 4 trois morceaux d’un concert à Copenhague le 12 mars 1970, le répertoire de Forever Changes interpelle à propros d’un groupe de Los Angeles dont l’incarnation s’intercalait à l’origine entre celle des BYRDS et celle des DOORS, bien que de style résolument divergent. D’un autre timbre et d’une autre tessiture, la voix de LEE, noire et poreuse, ne cède en rien à celles de CROSBY ou MORRISON ! En outre, l’émotion, trois décennies plus tard, fut restituée intacte grâce à l’apport de musiciens suédois interprétant les arrangements néo-classiques de l’œuvre.

Ce natif du Mississippi, état-berceau de tant de grands bluesmen, est célèbre pour deux disques emblématiques : West Side Soul et Black Magic, sortis sur le label Delmark en 1967 et 1968 respectivement. Cet ultime live capté au Mandrake’s, club de Berkeley, l’année suivante, est du même niveau, faisant état d’un son de guitare acéré, fulgurant allant donner de nouvelles lettres de noblesse au blues électrique de Chicago. Hélas MAGIC SAM décédera d’une crise cardiaque fin 1969, avec comme regrettable conséquence de couper une carrière prometteuse en plein envol.

Ce natif du Mississippi, état-berceau de tant de grands bluesmen, est célèbre pour deux disques emblématiques : West Side Soul et Black Magic, sortis sur le label Delmark en 1967 et 1968 respectivement. Ce live précoce, de décembre 1966 très probablement, apporte une nouvelle pierre à la maigre discographie de son auteur qui décédera moins de trois ans plus tard. Et témoigne du blues électrique de Chicago façon MUDDY WATERS. Abondamment loué par JIMMIE VAUGHAN depuis, MAGIC SAM faisait alors montre d’un son de guitare incisif, fulgurant, bending et vibrato à l'appui en personnalisant chaque note. Les spécialistes le considéreraient comme l’un des meilleurs spécialistes du genre.