Orkhestra International

Avec le JACK QUARTET

Commandité par le Festival de Jazz de San Francisco, le quatuor de 56 minutes en un seul mouvement - 4e de ce compositeur éminent, qui a souvent été confondu avec JOHN ADAMS -, est fondé sur un leitmotiv ascendant, sans cesse repris, et qui se conclut par un trille. Le compositeur fait tout du long passer ce motif, joué avec passion et intensité, d’un “nuage harmonique” à l’autre. Si le quatuor à cordes renvoie habituellement à un univers fermé (clos par les murs de la salle de concert, donc quelque part relié à la ville et par extension à ses codes culturels mondains), on reçoit à l’inverse une sensation de plein vent, installés face un paysage de terres gelées (JOHN LUTHER ADAMS vit en Alaska). Dans la veine de MORTON FELDMAN (Rothko Chapel), de GIACINTO SCELSI ou de GUSTAV MALHER (9e Symphonie).

Travaux électro-acoustiques construits à partir de fragments audio des premières pièces de celui que LOU HARRISON considérait comme l'un des jeunes compositeurs les plus prometteurs de la nation. Ces paysages reconstitués transcendent les arcanes de l'écriture classique-contemporaine, balayent tout ersatz d'intellectualisme froid et austère auquel on l'associe généralement et font de JOHN LUTHER ADAMS le descendant éclairé d'une lignée comprenant IVES, COWELL, VARESE, PARTCH, NANCARROW, CAGE ou TENNEY.

Les paysages recomposés de celui que LOU HARRISON désignait, de son vivant, comme l'un des compositeurs les plus prometteurs des Etats-Unis transcendent les arcanes de l'écriture classique-contemporaine et font de JOHN LUTHER ADAMS le descendant éclairé de IVES, COWELL, VARESE, PARTCH, NANCARROW, CAGE ou TENNEY. “En droite provenance de mon monde sonore aérien, Arctic Dreams fut inspiré suite aux écoutes répétées d’harpes aéoliennes dans la toundra. Il a été composé pour deux quatuors : cordes et voix. Adoptant la forme des litanies, le texte égrenne les noms de sites arctiques, de plantes, d’oiseaux, du temps météorologique et des saisons dans les dialectes des peuples de l’Alaska. Arctic Dreams est en outre dédié à mon ami et écrivain BARRY LOPEZ, du nom d’un de ses plus beaux livres” (JOHN LUTHER ADAMS)

SCOTT DEAL et STUART GERBER, percussions / STEPHEN DRURY et YUKIKO TAKAGI, pianos

Ces pièces récentes pour deux pianos et percussions (sous influence de HENRY COWELL et MORTON FELDMAN, deux références avouées mais parfaitement bien assumées d'ADAMS), enregistrées entre 2004 et 2007, mettent à profit une riche palette harmonique et timbrale. La musique de JOHN LUTHER ADAMS possède une qualité cristalline et apaisée évoquant les paysages du Grand Nord.

A l’intersection exacte des parcours de COWELL (pour la polyrythmie) et de FELDMAN (pour son sens de l’espace), la musique d’ADAMS, ce résident d’Alaska, charrie des icebergs de beauté froide sur lesquels soufflent les vents arctiques. Ces trois pièces éminemment atmosphériques (The Light That Fills the World, The Immeasurable Space of Tones et The Farthest Place) mêlent les timbres de la clarinette basse, du marimba, du vibraphone, du piano, de l’orgue, du violon et de la contrebasse. Il est bien sûr ici question de lumière venue du Grand Nord.