Orkhestra International

ROYCE SEABOURNE, chant / BARBARA SEABOURNE, chant, dulcimer / MARK UTTLEY, violon / STEVE MORRISON, guitare, mandoline

Réédition d'un des trésors les mieux cachés du folk british 70, sorti à l'époque sur le mythique label Midas. Atmosphères médiévales réminiscentes du film The Wicker Man, le jeu du violon évoquant le premier album de BARRY DRANSFIELD et les harmonies vocales sereines, celles de PENTANGLE. A noter : une version merveilleuse du traditionnel The Wind That Shakes The Barley (plus tard repris par DEAD CAN DANCE), d'un non moins essentiel Queen of Hearts (justifiant à lui seul l'acquisition de ce disque) comme d’un magique Let No Man Steal Your Thyme n’ayant rien à envier à toutes les versions existantes. Excellent !

Bien que s'étant confronté à moult genres musicaux, le Turc BARIS MANÇO (1943-1999) creusa son propre sillon dans le rock et la pop, et plus particulièrement dans le genre funky-psyché. Eponyme, le premier 33 tours du chanteur moustachu compilait en 1971 divers single (Derule, Daglar Daglar, Kucuk bir gece muzigi, etc), ainsi qu'un inédit, Lory, qui n'apparaît que sur Dunden bugune.

Bien que s'étant, au cours de sa carrière, essayé à une multitude de styles, le chanteur BARIS MANÇO (1943-1999) se spécialisa dans le rock, la pop et le funk. La fin des années 70 ayant été une période de fort ralenti économique comme de bouleversement politique en Turquie, la rock-star anatolienne en profita pour faire retraite en compagnie de son groupe, KURTALAN EKSPRES. Au terme d'une période de six mois, il accoucha de Yeni Bir Gün, aux chansons non sans quelque ressemblance avec les meilleures de MICHEL POLNAREFF ou de CHRISTOPHE, album désigné par beaucoup de chef d'œuvre psychédélique même si le genre était un peu passé de mode à l'époque. Non moins responsable de la réussite de ce disque, le claviériste KILIC DALISMAN qui fit grand usage du Fender Rhodes, des Korg et autres ARP dans leurs sonorités les plus fleuries, leur ajoutant phasing et chambre écho. Le livret comporte des photos ultra kitsch des musiciens, une histoire de cet album culte dans ses menus détails et les textes des chansons. Recommandé !

Avec CATHERINE BURBAN, JEAN-PIERRE DANIELSEN, JEAN-PIERRE DALLONGEVILLE, PATRICK IZAMBERT, PASCALE PIAT et ALAIN LOUSTEAU

Intronisé au club Les Trois Canards à Etampes en 1972, SOURDELINE, un peu resté dans l'ombre de MALICORNE, MÉLUSINE et LA BAMBOCHE, fut pourtant l'un des représentants majeurs du folk français des années 70. Ce groupe que fondèrent CATHERINE BURBAN et JEAN-PIERRE DANIELSEN et qui appliqua les tournures du folk baroque britannique - PENTANGLE en étant le plus remarquable exemple - au répertoire médiéval français, se produisit sous différentes formules allant du duo au quintette en France et en Europe jusqu'en 1981. La reine blanche, leur premier opus, sortit en 1976. Jeanne d'Aymé en 1978.

Ce power trio du nord de l’Angleterre, chouchou des Hell’s Angels, a vu chacun de ses concerts devenir le prétexte à de foutraques bastons dans les pubs, salles de concerts ou clubs où il tentait de se bâtir une réputation. Flanqués d'une rythmique crasseuse et lourde évoquant BLUE CHEER, BLUE ÖYSTER CULT, SKID ROW (le groupe de GARY MOORE), les STOOGES ou les PINK FAIRIES, et d'un guitariste d'élite, MARTIN WEAVER, sorte de RON ASHETON british, les WICKED LADY n'enregistrèrent que deux albums entre 1969 et 1972. The Axeman Cometh est le premier des deux. « If you can't play WICKED LADY loud, don't play it !" proclamait MARTIN WEAVER. Ce dernier, délesté de son trio hard, allait en juillet 1972 enregistrer un unique disque avec le groupe prog-rock DARK avant de disparaître à tout jamais de la planète rock.