Orkhestra International

ABDELHAÏ BENNANI, saxophone ténor / ALAN SILVA, synthétiseur / BURTON GREENE, piano / CHRIS HENDERSON, batterie électronique

C'est sous l'impulsion D'ABDELHAÏ BENNANI dont c'est le dernier disque avant sa disparition qu'ALAN SILVA et BURTON GREENE reformèrent le FREE FORM IMPROVISATION ENSEMBLE, une formation qui les plaça sur la carte du free jazz en 1962 dans le même temps que les grands noms de l'époque, CECIL TAYLOR, ALBERT AYLER et ORNETTE COLEMAN. Ils remettent en branle en compagnie de CHRIS HENDERSON, dernier batteur de SUN RA, les méthodes de composition instantanée qui définirent le genre, fondant une vaste fresque aux tons électroniques chatoyants, contrastant avec la rigueur du jazz acoustique des années 60. Enregistré au Sunset à Paris le 19 mars 2013, cet album sonne parfois extraordinairement lyrique mais renferme néanmoins les toutes dernières déclarations du génial saxophoniste franco-marocain.

LUC BOUQUET, batterie / JEAN DEMEY, contrebasse / OVE VOLQUARTZ, clarinettes basse et contrebasse

“Ce batteur détient l'expression de la plus haute sensibilité dans la frappe, les frappes et touchers infiniment variés dans la vibration des instruments de percussions dans une configuration de batterie (…) Peu ont cette sensibilité à fleur d'âme. Celle de la vérité la plus nue, qualité qui se marie parfaitement avec la sensibilité et la profonde honnêteté musicale et la sagesse du métier de contrebassiste improvisateur de JEAN DEMEY et son goût du son et de la phrase, de la note qui fait vibrer le bois et gémir le chevalet (…) Leurs lignes parallèles, excentrées, tangentielles, introverties, la mesure du temps et du son émis qui se meurt dans l'espace sont le commentaire le plus juste de la voix intérieure et lyrique d'un rare clarinettiste, OVE VOLQUARTZ. Faites le tour de la discographie universelle et vous n'entendrez jamais un clarinettiste contrebasse qui fasse vibrer et chanter l'anche et ce tube infini et gigantesque avec autant de lyrisme. Admirable !” (JEAN-MICHEL VAN SCHOUWBURG)

SYLVAIN GUERINEAU, saxophone ténor / KENT CARTER, contrebasse

“La réjouissante et rigoureuse persévérance libertaire du ténor de SYLVAIN GUERINEAU s’entretisse avec une suavité presque cool autour et entre les inventions plurielles des cordes et du bois apprivoisés par KENT CARTER.” (PHILIPPE CARLES / Jazz Magazine)

ALAN SILVA, contrebasse, piano, claviers / KEIKO HIGUCHI, chant / SABU TOYOZUMI, batterie, percussions / TAKUO TANIKAWA, guitare, ordinateur

ALAN SILVA, légende de la contrebasse entendue aux côtés de CECIL TAYLOR, ALBERT AYLER, BILL DIXON, BURTON GREENE comme au sein de son CELESTRIAL COMMUNICATION ORCHESTRA, rencontre SABU TOYOZUMI, héraut du free-jazz nippon de la première heure avec KAORU ABE et MASAYUKI TAKAYANAGI, et compagnon de route de PETER BRÖTZMANN, KEIJI HAINO et KENNY MILLIONS. TAKUO TANIKAWA est membre de EXIAS-J. Ces 61 minutes sont extraites de la tournée japonaise d'ALAN SILVA en 2009, occasion rare de l'entendre à la contrebasse dans un environnement torride, parfois sombre mais jamais étouffant.

“BENJAMIN DUBOC a déployé dans cette relecture du standard des trésors de sonorités aux seules cordes pincées. Des notes lourdes, claquées avec violence, des résonnances très amples, qui nous fouettent sauvagement. Elles s'adoucissent parfois dans un accord de couleur sombre, ou lors de vibrations de baguettes dans les cordes. Virtuosité à l'état pur, imaginaire puissant, sensibilité chavirée. Un requiem agnostique. Esquisse du thème encore, retour du thème en final ... et silence recueilli. Le deuxième thème, Saint Martin, se présente en quasi rupture. Retour à la musique improvisée, à une large gamme de jeux sur la contrebasse. Une sorte de trip acoustique au travers de paysages sonores riches, contrastés. Une scénographie construite comme des plans-séquences où une figure musicale, au matériau complexe, est exposée, explorée, travaillée à cœur, encore et encore, avant que de glisser vers le plan suivant. Jeux sur les dynamiques, sur les attaques, les claquements, sur les hauteurs, sur les timbres et leurs entrelacements, leurs harmoniques et leur glissements instables, enchevêtrés, sur les rythmes et leurs infra-rythmes, en une véritable orgie des sens, des images.” (GUY SITRUK / Jazz à Paris)