Ni électronique, ni acoustique mais ondoyant de l’une à l’autre, jouant avec les textures comme pour mieux tromper l’écoute et son confort, la musique du pianiste serbe (entre NANCARROW, ZAPPA et LIGETI) assemble les éléments hétéroclites d’une écriture délibérément complexe dans le but d’en redéfinir la cohérence ou l’intention première. Même si la microtonalité et les polyrythmies prennent un malin plaisir à brouiller les pistes, ces explorations subtiles de timbres et de résonances engagent l’auditeur à un regain supplémentaire d’attention, lequel effort s’en verra, au bout de quelques écoutes à peine, largement récompensé.